Metric, 09/06/2005, la Maroquinerie.
Metric, c'est le groupe révélé
en France grâce à la B.O du film Clean d'Olivier
Assayas sorti l'an passé. Certes, mais Metric, c'est aussi
un groupe de scène qui entend bien le montrer aux fans
parisiens venus en masse à La Maroquinerie.
Démarrage en trombe du combo canadien qui
commence fort avec un volume sonore décapant et un rock
puissant (Iou). Dès les premières minutes du concert,
on sait déjà quel va être notre sort
Metric est une arme de destruction massive portée par la
très féminine Emily Haines, physiquement entre une
Glenn Close version 30 ans et une Julian Moore.
Bref, loin de se contenter d'une belle plastique,
la jeune femme chante, très bien même et ajoute à
cela un charisme étonnant.
Constatant l'extrême engouement d'un public
en ébullition, le groupe délivre un power pop comparable
à une grosse rafale que l'on prend de plein fouet. Heureusement,
le show est entrecoupé de moments apaisants qui nous envoient
nous balader dans l'espace (Calculation Home) où l'on note
une petite ressemblance avec le chant de Feist ou d'une Cat Power.
On croit s'en tirer comme ça et tomber
dans les méandres d'un chant sensuel et planant, et bien
non, le rock assené sur Combat Baby nous rappelle à
l'ordre et transforme la salle en marmite, prête à
exploser. Hustle Rose, excellente composition de leur dernier
album est exécutée avec plus de sauvagerie et on
arrive vers la fin.
Dead Disco, leur tube imparable, vient sonner
le glas d'un concert où Metric a montré l'étendue
d'un talent qui va au-delà du très bon disque. Metric
hits the ground.
Nicolas.
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