Carlos de Nicaragua, 26/07/2003, le Réservoir
(Paris).
Très féru de musiques hispaniques,
je suis allé jeter une oreille au festival du Réservoir
(salle parisienne) consacré aux musiques latines. Le 26
juillet il y avait Carlos de Nicaragua, surtout connu pour avoir
collaboré avec la Mano Negra.
Pour ceux qui ne connaissent pas la salle, le
Réservoir est un endroit bénéficiant d'un
très beau décor. Au début de la soirée,
une partie du public dînait, ce qui rend l'atmosphère
un peu.....coincée.. En première partie, Don D.
Nada, un groupe qui vient apparemment de Belleville et qui chante
en espagnol.
Le groupe investi la scène et on remarque
un matériel minimum avec surtout une batterie réduite
à sa plus simple expression.(mais où sont la grosse
caisse et les toms?). Don D. Nada est un quatuor qui apporte une
note exotique à une pop basée sur des chansons aux
mélodies assez entêtantes.
Alors que la rythmique black pulse du coté
de l'Afrique noire, des caraïbes et du reggae, la voix du
chanteur, au timbre haut perché, nous emmène du
coté de l'Afrique du nord ou de l'Andalousie. C'est un
contraste saisissant offert par un groupe assez rigolard entre
les morceaux. Les derniers titres, plus dansants, ont chauffé
la salle. Ceux qui avaient des fourmis dans les jambes ont pu
ainsi danser au son des rythmes plus camerounais que latins.
Entouré d'une sorte de big band ragga,
Carlos De Nicaragua a ensuite asséné sa leçon
de groove urbain festif. Ce toaster issu d'une famille de musiciens
célèbres dans son pays, lorgne du coté de
la mer des Caraïbes et de la Jamaïque en intégrant
de fortes influences salsa. A noter la grosse présence
sur scène de Carlos qui est épaulé par deux
chanteurs-ambianceurs très en voix.
Le public a vite compris que la "fiesta latina"
était au rendez vous. Le Réservoir se transforme
en salle de bal où le démon de la danse régne
en maître. Les grincheux qui se demandent où est
la création musicale dans tout ça ?" laissent
plus de place aux fêtards, séducteurs latinos et
autres belles brunes aux yeux de braises endimanchées.
Une bien belle fin de soirée dans la moiteur de l'été...
Alexandre.
Don D. Nada
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