Saul Williams à l'Elysée Montmartre le 23 Avril
2001.
Ce soir là l'ambiance promettait d'être
électrique avec Saul Williams qui est le représentant
d'un genre très spécifique, quasi inclassable qui
tend à réunir des fans très hétéroclites.
En effet, il y avait de tout ce soir pour applaudir
le rappeur, rocker, slameur, des fans de métal tout comme
des fans de hip hop.
Le genre de Saul Williams est assez atypique musicalement
puisqu'il mélange allègrement rap et rock et il
nous fait découvrir un nouveau genre d'art oratoire : le
Slam.
Ce terme veut dire claque ou prison en anglais
et vient tout droit de Chicago où cet art a connu son essor
dés les années 80 sous forme de joute verbale au
départ. Le slam est devenu un art où le contenu
des textes prime sur la forme. Cet art s'est exporté sur
toute la côte est des USA, a traversé l'Atlantique
avec le film Slam de Marc Levin en 1998 qui l'a fait connaître
internationalement.
Sur scène; Saul Williams est accompagné
d'un véritable orchestre : guitare électrique, batterie,
violoncelle, violon, un D.J, et un synthétiseur; le tout
pour porter sa voix et les paroles qu'il nous fait parvenir sous
forme Hip -hop hard core sous forme de spoken word.
Un mélange explosif, d'autant plus que
les propos du chanteur sont très revendicatifs. il se plait
à faire à son public des recommandations : Faites
autant attention à ce que vous manger qu'à ce que
vous écoutez.
Puis poursuivant dans son élan il n'hésita pas à
fustiger sa propre maison de disque !
Pour finir son concert, il a fait une démonstration
philosophique sous forme de slam et il est rare que lors d'un
rappel un chanteur revienne faire un discours. Mais il sait happer
son public avec des phrases fortes et une verve transcendante.
Un personnage haut en couleur, qui met un peu
d'originalité dans le paysage hip-hop, rap, rock, de quoi
contenter le plus grand nombre.
Pour en savoir plus sur le
Slam
Nina.
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