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Photos : Jos L Knaepen

 



Jacky Terrasson, 13/01/2005, Flagey de Bruxelles.

Evénement ce jeudi 13 Janvier 2005 à Bruxelles : la venue du pianiste français Jacky Terrasson pour une prestation en solo, unique et véritable moment où un musicien doit montrer toutes ses véritables qualités.

Seul sur la scène, face à ce piano majestueux qui tel le taureau dans l’arène toise son adversaire, son complice et parfois il faut le reconnaitre son bourreau. Applaudissements nourris de bienvenue, quelques secondes de silence, la bonne position sur le tabouret, le regard concentré. Et le combat commence.

Très vite, l’artiste se dévoile, lance ses banderilles dans une improvisation feinte ou réelle. Pas d’erreur possible car la moindre fausse note ou hésitation seraient directement sanctionnées. Pas question de se relâcher ou de se mettre à l’abri derrière un chorus de cuivres. L’artiste est “nu” sur scène, seul sa timidité, sa pudeur ou son professionnalisme lui servent de rempart aux regards inquisiteurs du public.

La musique est belle, les standards sont visités et réinterprétés suivant l’humeur du maestro. Des classiques français sont joués à deux mains, malaxés et pétris dans l’imaginaire de l’artiste pour ne laisser que la quintessence du thème principal.

Le public ne se trompe pas et les applaudissements à la fin de chaque morceau sont chaleureux, lancés comme des signes d’encouragements au pianiste. Comme des mots gentils lancés sur le parcours d’un coureur de fond sachant que seule la fin de l'épreuve le libérera.

Le charme et les qualités musicales de Jacky Terrasson ont fait vibrer le Flagey, superbe salle de Bruxelles, perdue dans ce grand bateau des anciens studios de la télévision et qui ce soir se voulait complice du pianiste franco-américain. Aussi solennel que lui à certains moments, mais en lui offrant toute la qualité de son acoustique pour faire vibrer le piano de tout son art.

Jacky Terrasson a conquis le public, prouvant qu’il n’était pas nécessaire d’être un grand causeur ou amuseur pour l’apprivoiser. Avec cette sensation complice de l’imaginer jouer à domicile, chez lui face à des spectateurs invisibles. De le voir partir dans des extravagances rythmiques et mélodiques, comme pour mieux arracher les oreilles du taureau, pour les offrir au public. Un grande prestation solo et même si les mots étaient rares, Jacky Terrasson a prouvé que la musique et le jazz en particulier étaient un langage universel compris de tous.

Excellent moment. Le matador a gagné, vive le matador .

Etienne.

 


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