Bernard Allison en concert.
Le label Ruf Records souffle ses 30 bougies et en profite pour organiser une tournée mondiale qui
passe par un New Morning parisien plein à craquer.
La naissance de Ruf date de 1994 grâce à un passionné de musique Thomas Ruf. Il avait eu la
bonne idée de signer et de relancer la carrière de Luther Allison, mais aussi des pointures comme
Coco Montoya, Ana Popovic, Joanne Show Taylor, Walter Trout ou Shakura S’Aida qui avait sorti
un excellent album en 2007 : Brown Sugar (en vente sur le site de Ruf pour seulement 7 Euros) qui
est programmé régulièrement sur Zicline.
Dès 20h Katie Henry lance les hostilités et chauffe la salle. Ses titres mélangent le blues et la soul,
elle chante bien, joue du clavier à merveille et se montre à l’aise sur scène. Cette jeune américaine
représente l’avenir de ce blues pop soul.
Seconde artiste et pas des moindres Ally Venable ; elle est née au Texas et a été biberonnée au bon
blues rock texan, Stevie Ray en tête. Elle est toute jeune, 24 ans, et maîtrise déjà parfaitement son
sujet. Elle chante très bien et a un jeu de guitare digne des plus grands. Ce n’est pas par hasard si Joe
Bonamassa et Buddy Guy jouent sur son dernier album. Son set est impeccable et son jeu de guitare
d’un haut niveau, elle maîtrise totalement la note bleue et même plus. La relève du blues rock (ou l’inverse)
est assurée. Elle est accompagnée par un tandem basse batterie d’une excellente qualité, quel rythme !
Dernier point, son dernier album Real Gone a été classé pendant 3 semaines en tête du Billboard Blues.
Après ces deux premières parties, Bernard Allison arrive en terrain conquis, la salle est bouillante.
Bernard est un showman hors pair (il a de qui tenir). Avec lui tout parait simple, magique et il
affiche comme toujours son éternel sourire. La note bleue il la connaît bien, mais il est aussi rock,
funky à souhait et il fait hurler les cordes de ses Gibsons. Il attaque avec le riff de Help. Il reprend
les titres de son père comme Bad Love, Life is a bitch que l’on trouve sur son dernier album
hommage à papa Luther, un disque à savourer.
Le public danse, chante avec lui, bat des mains, tout le monde affiche la banane, et oui le sourire de
Bernard est communicatif. Plus tard il joue une superbe reprise de plus de dix minutes de Voodoo
Child. Il est accompagné par ses excellents musiciens allant de 22 ans pour le batteur à 60 pour le
bassiste.
Lors du rappel, Bernard fait revenir sur scène Katie et Ally pour un énorme bœuf où je
reconnais entre autre quelques notes de Sunshine of your love de Cream. Bernard et Ally s’amusent
à jouer les solos à l’unisson et à se répondre par guitares interposées. C’est le bouquet final de ce feu
d’artifice musical.
Une soirée intense avec plus de trois heures de musique, le public est ravi d’avoir participé à cette
fête, pardon cet anniversaire, dont Bernard a été The Boss.
Un grand merci à Aurélie On the Road Again
Texte et photos Vincent
En savoir plus sur Bernard Allison et sur Ruf Records
Bernard Allison en concert, 7 février 2024, le New Morning