Ce
qu'il y a d'incroyable c'est que je chantais tout ca un peu en cachette
comme des vrais rendez-vous et le soir je me produisais pour Arabesque
avec mes musiciens, je n'avais pas l'impression de trahir Serge,
si ma voix était parfois un peu cassée on me disait
que c'était très bien notamment pour le duo avec Bryan
Ferry et sa voix un peu rauque. Quand Beth Gibbons est arrivée
que je paniquais en anglais on ma dit écoute c'est ton langage
et elle a dit soyez plus libre au contraire et ca c'est passé
comme une lettre à la poste.
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J'avais
un petit peu oublié que j'avais fait ce disque à
tel point si ce n'est pour la couverture où j'ai lutté
comme un dingue parce qu'ils ne voulaient pas des photos de
ma fille Kate, ils les trouvaient trop artistiques, je leur
ai répondu que c'était vraiment prendre les gens
pour des cons parce que de m'avoir moi souriante on a déjà
eu magnifiquement par ma copine Gabrielle Crawford sur le couverture
de Arabesque et qu'on allait pas refaire ça. Ils m'ont
répondu qu'on ne pouvait pas avoir un couverture sans
le visage de l'artiste, je leur ai dit qu'ils avaient devant
eux une uvre d'art et le plus qu'ils ne voulaient pas,
le plus que je le voulais, ca me rendait fou qu'ils ne comprennent
pas le beauté de cette photo qui est autant un objet
d'art, c'est comme quand on arrache des affiches sur les murs
tellement elles sont belles même si on ne va pas à
l'exposition, on trouve magnifique un corps ou un dos. Parfois
c'est pour l'exhibition d'un peintre dont on n'a jamais entendu
parlé et on arrache l'affiche et quand j'ai reçu
les maquettes pendant le tournée d'Arabesque à
Honk Kong ou à Djakarta tout le monde me disait c'est
quoi, est ce qu'on peut voir, je leur disais c'est ma fille
Kate qui me propose une photo pour ma couverture mais EMI n'en
veut pas. |
Finalement j'ai téléphoné à bout de
nerfs à EMI et leur disant que s'ils ne la voulaient pas
je le garde pour mon prochain album que j'écrirais moi même
et ce sera très personnel et finalement cette image l'est
aussi très cachée contre le mur, alors faites moi
courir dans la rue en regardant le caméra on s'en fout, c'est
trop beau pour vous et je la garde pour moi. A mon grand étonnement
ils ont dit : " Non non nous la trouvons très bien,
c'est l'artiste qui a le dernier mot ". Je venais de gagner
ma seule lutte pour ce disque. Après je me suis interdit
de réécouter le disque jusqu'à la fin du spectacle
le 02 mars 2004 au Chatelet j'avais l'impression de trahir mes musiciens
en écoutant Rendez-vous, j'ai attendu 2 heures du matin après
la dernière pour le mettre et je me suis rendue compte de
ce que nous avions fait et j'ai trouvé que la mise en valeur
était pour tous les artistes qui a chanté avec moi,
qu'ils avaient autant de place que moi et ca me faisait plaisir
que parfois ils commencent eux le chanson. Ils ne m'ont jamais demandé
à écouter ce qu'avaient fait les autres, j'étais
ravie qu'ils soient tous contents, des orchestrations faites par
Gonzales et Renaud et chapeau aussi à Jean Christophe. Si
la maison de disques ne veut pas le remercier moi je le fais car
je trouve que ce sont toutes ses idées un peu farfelues qui
ont faites ce disque.
Les
retrouvailles avec Bryan Ferry sont elles un petit plaisir personnel
dont tu rêvais depuis de nombreuses années ?
Oui parce que si on me demande de citer des anglais je ne suis pas
bien brillant, j'ai rendu compte qu'il y a eu des personnages très
attractifs dans notre époque et parmi eux se trouve Bryan,
j'imaginais plus avec lui un remake, un peu comme sur son dernier
album , qui serait élégant et je n'aurais jamais eu
l'idée de faire celle-ci (In every dream home a heartache)
et là c'est les qualités de Jean Christophe d'avoir
pensé à celle là et d'être un peu plus
culotté que je l'aurais été.
Et
avec Brian Molko de Placebo ?
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