Mo’Kalamity, 27 avril 2024, le Cabaret Sauvage.

,,Mo’Kalamity en concert au Cabaret Sauvage.

Il y a pléthore de jolies voix sur la petite île du Cap Vert dans le sillon ouvert par Césaria Evora.

 

Mo’Kalamity est la représentante du reggae africain. Depuis ses débuts de choriste en 2001 puis en solo, elle a gagné sa place avec 5 albums dont le dernier en date : Shine propose un dépaysement garanti, il a été enregistré en Kingston en compagnie des légendaires Sly and Robbie.

 

Pour sa date parisienne, Mo’Kalamity a choisi le sympathique Cabaret Sauvage et le public est venu en masse, souvent en famille avec de jeunes enfants. C’est la fête du samedi soir dans une bonne ambiance et un bon esprit.

 

Après un groupe pour chauffer l’ambiance (sista Jahan et sista Trinity), la reine du soir fait son entrée sur scène et met tout de suite l’ambiance, elle chante, elle danse, arpente la scène de long en large avec un grand sourire. Elle est heureuse de retrouver ce public qu’elle aime tant. Elle lui fera de nombreuses déclarations d’amour tout au long des deux heures de ce show plein de surprises.

 

L’équipe de musiciens derrière elle est bien en place : 2 claviers (dont Muctaru Wirieau), 2 guitaristes (Thomas Broussard (en remplacement de Kubix qui tourne actuellement avec Clinton Fearon) et Kael) , 1 bassiste, 1 batteur, l’excellent flûtiste Yann Cléry (il apporte beaucoup d’originalité et légèreté) et une section cuivres qui vient jouer sur plusieurs titres. La rythmique est carrée et précise.

 

Mo’ reprend les titres qui ont fait son succès, en particulier sa chanson de 2006 : Petit bonhomme qui est reprise par la foule en liesse, moment que j’ai savouré dans la fosse au milieu du chaleureux public. Elle chante aussi ses nouveaux morceaux comme Shine, Gotta Get Away, Wake Up …

 

Pendant ce show elle attrape un drapeau cap-verdien tenu par une fan et s’en drape. Plus tard Mo’ convie successivement deux invités à venir partager la scène, l’ambiance monte d’un cran dans la salle. C’est Jacky Brown des Neg’ Marrons qui lui donne la réplique puis, quelques titres plus tard, Yaniss Odua (le chanteur martiniquais) vient chanter avec elle. Yaniss reprendra son Rouge Jaune Vert lors du rappel devant le public en délire.

 

Mo’Kalamity quitte la scène en fin de concert, mais les musiciens continuent de jouer et Mo’ revient rapidement pour un long rappel. C’est le bouquet final, où sommes nous : Kingston, Praia, Paris ?

 

Heureusement que la musique nous a apportée le soleil car nous quittons le Cabaret Sauvage sous un déluge qui nous remet bien vite les idées en place.

 

Si Mo’Kalamity ne passe pas très loin de chez vous, ne la ratez surtout pas, elle fait partie de ces authentiques artistes qui aiment partager des moments intenses avec son public.

Nat.

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Mo’Kalamity en concert au Cabaret Sauvage.