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Photos Xavier

Programme :

Les Blérots de Ravel.
Flogging Molly.
Chumbawamba acoustic.
The International Noise Conspiracy.
Didier Super.
Louise Attaque.
Les Wailers.
Babylon Circus.
La Rumeur.
The Film.
Les Wriggles.
Deportivo.
Sinclair.
Bumcello.
Les Ogres de Barback.
Pennywise.
Kyo.
Luke.
The Servant.
No One Is Innocent.
Zea.
Lofofora.
Kasabian.
Therapy ?.
Sinsémilia.
Nomeansno.
Aqme.
Mano Solo.

Les photos.

 



Furia Sound Festival, 24 au 26/06/2005, Cergy Pontoise.

Vendredi 24 juin.

Un seul mot : canicule. C'est une chaleur étouffante qui nous accueille sur le site de la base de loisirs de Cergy en cette fin du mois de juin. Après être allé récupérer nos pass nominatifs (il y a même notre photo dessus!), on pénètre sur le site. Les scènes sont relativement proches, mais le lieu étant très accidenté, les pentes permettent de casser le son, et ainsi les concerts ne se chevauchent pas. Le festival s'ouvre sur du reggae, celui de Jackson Thélémaque, qui joue sur la scène près de l'entrée. Un concert d'accueil en somme, assez sympathique.

Mais la première sensation du festival, c'est sans conteste le show des Blérots de Ravel. Déjà assommés par la chaleur, on reprend un coup sur la tête avec ce grand concert d'ouverture. Il y a déjà beaucoup de monde, et leur rock manouche enflamme la fosse. Le jeu de scène des Blérots est excellent, à l'image de la touche de rugby simulée et au ralenti qui laisse seul le batteur sur scène. Une fraicheur telle qu'on oublie que le soleil nous tape dessus. La communion avec le public est très bonne. On ne pouvait rêver mieux pour démarrer ce Furia Festival, et les Blérots nous offrent en cadeau d'adieu un duo avec les Ogres de Barback vraiment super. Pas si Blérots que ça en fin de compte !

A peine le concert terminé, je dois me précipiter sur une autre scène, heureusement juste à côté, pour ne rien rater de Flogging Molly, groupe de punk irlandais venu des Etats-Unis, et que j'avais découvert au Rock en Seine l'année dernière. Le concert est déjà commencé. Une fois arrivé, on le sait tout de suite : ça va déchirer ! A peine les riffs punk sont-ils lancés que le violon démarre et nous propulse directement en plein Dublin. Que c'est bon de les retrouver. Leur musique est toujours aussi entraînante, à tel point que l'on voit se former ça et là des chenilles, tout le monde se tenant par la main. Du bon son, un bon public, un bon début de festival.

On se dirige ensuite vers la scène principale pour écouter Chumbawamba acoustic. Ce groupe anglais de punk anarchiste dans les années 80, devenu ensuite un incontournable des dance-floors dans les années 90, revient en ce début de troisième millénaire en version acoustique très minimaliste, à savoir deux guitares sèches et un accordéon, pour ne proposer que des compositions ainsi que des reprises, mais en version " chorale " anglaise. C'est sympathique, mais il n'y a pas grand monde pour les écouter. Il faut dire qu'ils sont très statiques et n'ont pas forcément leur place dans un festival aussi mouvementé que le Furia. Néanmoins, le concert est agréable car souffle un petit vent frais qui rend le public plus prompt à se poser par terre pour écouter. Un concert très " peace ", sans être un concert de reggae.

Après s'être accordé ce petit temps de pause et de relaxation, on retourne vers la scène proche de l'entrée pour écouter les suédois de The International Noise Conspiracy. On a même la chance de les croiser derrière la scène en train de se motiver, tel un groupe de rock dans années 70 avant de monter sur scène. Ils ont l'air d'y croire à fond, en tout cas. Le temps de faire le tour pour gagner sa place, et les voilà qui entrent sur scène. Aussitôt entrés, aussitôt en action. Ils bougent beaucoup, incapables de rester en place. Ils ont la pêche ces suédois, c'est rien de le dire. Mais l'uniformité assez frappante de leur son ne plaît qu'à moitié à un public peu mobile…et peu emballé. C'était bien parti, mais tous se rendent bien compte, et ce bien vite, que leurs titres sont tous similaires. Dommage, car ça balançait vraiment bien.

Obligé de les quitter plus vite que prévu, il faut maintenant se rendre sur la plus petite scène pour applaudir…ou plutôt huer Didier Super. Programmé en même temps qu'Arno, c'est bien notre super Didier qui remporte le gros lot : une foule énorme s'est massée devant la toute petite scène numéro 4, à tel point que l'on ne sait plus où se mettre. N'importe quel petit bout d'espace donnant sur cette scène est pris d'assaut. Incroyable. Sommes-nous donc autant que ça à apprécier le discours de Didier Super ? Il faut le croire. Musicalement, c'est probablement le truc le plus mauvais de sa génération. C'est justement ça qui fait que Didier Super est…super ! Les riffs de guitares sont minables, les solos de flûte de son demi-frère Fabrice sont tous aussi…pitoyables. Mais on reste, parce que ça c'est original ! Et tout le monde s'amuse, en écoutant que les pauvres font chier et n'ont qu'à pas être pauvres, que les riches ont leurs soucis et qu'il faut les comprendre, que les petits anarchistes de 15 ans achètent des tee-shirts à 300 balles ou encore qu'il faut brûler les enfants, " comme au Brésil ". C'est très con, mais qu'est-ce que c'est bon. Un vrai spectacle, à moitié sur scène, à moitié parmi la foule. Didier, t'es vraiment super !

On rejoint ensuite les stands pour se restaurer, et on croise les Wailers, les Blérots ou encore Louise Attaque dans le village des artistes, dans une ambiance assez cordiale, en pleine forêt. Louise Attaque, d'ailleurs, s'apprête à monter sur scène. Ils entament le concert avec pas mal de titres du nouvel album, et le public répond présent en masse : ça part sur les chapeaux de roues ! Bien sûr, ce sont les morceaux du " vieux temps " qui trouvent surtout un succès immense, à l'image des Nuis parisiennes. Mais, ceux là se font rares et, très franchement, les nouvelles compositions ne sont pas à la hauteur de ce que Louise Attaque faisait avant : le violon perd de son importance, les riffs de guitare sont plus violents, et les compositions moins habiles et moins accrocheuses. Heureusement pour eux, ils ont un bon public, qui ne leur tient pas rigueur de ces nouveaux titres, bien trop content de revoir ensemble les membres de Louise Attaque après leur séparation. Les classiques sont quand même de la partie : Tu dis rien, J'temmène au vent, Léa ou encore Ton invitation. Eh oui, ça fait la différence !
On retourne boire un peu d'eau et reposer nos jambes bien meurtries dans l'espace artistes, où l'on croise encore les Wailers, qui partent bientôt sur scène, ainsi qu'une bénévole, encore toute émoustillée d'avoir pu serrer dans ses bras le saxophoniste des Wailers.

Les Wailers, justement, on les retrouve quelques instants plus tard sur la grande scène (ça va de soi). Ils ont toujours autant la pêche, malgré l'âge de certains. Un grand respect règne autour de la scène. Logique, on reçoit quand même les musiciens du grand Bob Marley. Le concert est intense, assez beau même. L'esprit " rastafari " est bien là, et nous sommes bercés par les titres, aussi alléchants les uns que les autres. Mention spéciale, évidemment, pour les anciens grands tubes de Bob, qui nous reviennent tout naturellement en mémoire, et nos lèvres se meuvent mécaniquement. Une sensation assez étrange mais impressionnante. Le temps passe assez vite. Bien sûr, tous autant que nous sommes, nous nous laissons envahir par la qualité de la musique des Wailers. Une belle manière de terminer une journée bien remplie que d'écouter de tels artistes. Un plaisir, mais aussi un honneur.

Juste avant de partir, on s'attarde sur le concert de Babylon Circus, qui a la dure tâche de maintenir éveillée une foule fatiguée par la chaleur et par une journée remplie de musiques, diverses et variées. L'objectif est plus que réussi, puisque non seulement le public reste éveillé mais en plus en redemande ! Les mouvements de foule sont assez saisissants, alors qu'il est pourtant une heure du matin passée. C'est trop pour nous. On rentre se coucher après avoir emprunté la navette mise en place par l'organisation. Une belle journée. Il en reste encore deux !

Suite.

 


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