Paris, place
de la Nation, le 17/03/2002.
Rendez-vous
était pris dans un café avec Pierre Bertrand, saxophoniste,
compositeur et chef d'orchestre du Paris Jazz Big Band. En traversant
la Place de la Nation, une image me vint en tête, le big-band,
là, au milieu de la place, les cuivres rutilants sous le
premier soleil de printemps, une explosion musicale devant un
public ébahi. Un klaxon d'automobiliste au timbre pas très
chaud me ramène à la dure réalité,
une prochaine fois peut-être.
Quand
a été créé le Paris Jazz Big Band
(PJBB) ?
On vient de fêter les trois ans, le PJBB a été
créé en janvier 1999 sur l'initiative de Nicolas
Folmer et moi. On s'est fait aider par Tony Russo et Sylvain Beuf
pour monter une équipe qui est pratiquement restée
la même depuis trois ans. Les premiers concerts ont eu lieu
en septembre 1999 au Duc des Lombards, puis au Café de
la Danse. Nous avons ensuite joué à la Maroquinerie
et puis l'Olympia, cette année. Il y a aussi eu des concerts
d'accompagnement avec Claude Nougaro au Palais des Congrès
et plus récemment avec Diana Krall.
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Quels
sont vos préférences en matière de
big-band ?
J'enseigne
les arrangements, j'ai fait pas mal de recherches sur ce
sujet et tout m'intéresse. Ca commence avec Flechter
Anderson, inventeur du big-band en 1922, jusqu'à
ce qui se fait maintenant. Mes préférences
vont vers Gil Evans et Maria
Schneider.
Comment
s'est opéré le choix des compositions autour
de la Méditerranée ?
En fait, le choix s'est fait très naturellement.
Nous étions en retard pour les compositions de l'album,
et il nous fallait travailler vite car nous avions déjà
calé des dates de concerts. On avait quelques morceaux
prêts dans cet esprit et on s'est dit : " Allez
! On se fait un tour de la Méditerranée. "
On est pas mal dans le big band à être d'en
bas ! (rires) L'inspiration vient tantôt de la rythmique
ou des ambiances, tantôt elle provient de rencontres
avec d'autres musiciens. Nicolas, par exemple, s'est basé
sur un rythme marocain avec la derbouka ou bien il a travaillé
avec le guitariste Louis Winsberg pour faire un mélange
jazz et flamenco. Il faut dire qu'il adore aussi Vince Mendoza.
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Justement,
comment les invités, Richard Galliano, Denis Leloup et
Louis Winsberg ont-ils été choisis ?
Suite.
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