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Dour Festival 2003, du 10/07 au 13/07.

Samedi 12 juillet.

Ce concert à Dour est le troisième des Wampas que je vois en moins d'un mois (après La Cigale et les Solidays). Largement convaincu par le son des Wampas, qui fait fureur depuis des années dans le paysage rock français, je me laisse porter par ce nouveau show qui, certes, ressemble trait pour trait aux deux autres (micro dans la bouche, slam dans le public, chaise de jardin portée par la foule, la caisse au milieu de la fosse, ou encore la scène envahie par les filles du public). Oui mais là, justement, ça ne va plus du tout. Le public belge n'est pas du tout réceptif au show de Didier et de sa bande : pas le moindre " Didier Wampas est le roi ", ce qui a pour conséquence de ne pas avoir le droit au célèbre : Oï, ainsi qu'un mal fou à faire monter les filles sur la scène (elles ne seront que quatre pendant la moitié de la chanson Où sont les femmes, la traditionnelle reprise de Patrick Juvet), et quand à la fin de cette même chanson Didier Wampas slamme sur les filles, il se vautre méchamment par terre. Un show des Wampas mi-figue mi-raisin (malgré le Kiss spécial " embrassage de spécimens belges ", dixit Didier Wampas) qui n'est d'ailleurs pas d'une grande qualité pour une seule et unique erreur (mais impardonnable) : l'absence de La mouche dans la set-list. On ne peut pas laisser passer ça....

 

Pause raviolis, puis on retourne vers 23h à Cannibal blue stage, pour le concert tant attendu par de nombreux fans, des Madball. Comme pour Biohazard hier soir, le public s'est donné rendez-vous en masse pour les " rois du hardcore " (c'est pas moi qui le dit), qui semblent encore plus enragés que leurs compatriotes de la veille. Le concert s'annonce méchant. Le pogo est transformé en sauna, où l'on risque même plus de suffoquer que de tomber, malgré sa violence. Les fans vous le confirmerons : la set-list est riche et efficace, le groupe bouge beaucoup (sauf le bassiste, avec son maillot des Houston Rockets en XXXXL (véridique), vous comprenez donc pourquoi). Ce concert est efficace, de qualité, mais sans plus. En plein air, ça aurait été mieux ?

On termine la soirée avec la prestation de Mike Patton et son groupe, Tomahawk, dont la venue constitue une certaine appréhension, mêlée d'intrigue. Que va t-il nous sortir ce soir ? A défaut de pisser sur le public (eh oui, c'est pas à chaque fois non plus, le Mike nouveau cru arbore un tee shirt " Polizei ", plutôt soft. Pas de dérapages incontrôlés, mais un show de qualité : le son gueule pas mal mais est relativement bon, le reste du groupe suit bien, même si tous les regards sont rivés sur Mike et son ensemble électronique qui lui fait face. Son projet expérimental donne bien en live (la jeu de lumière jouant pour beaucoup), le monsieur chante même à un moment dans un sorte de masque à gaz.

On va se coucher sur une bonne impression ; le journée de demain, la dernière, s'annonce ... chaotique.

Suite

 


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