Dour
Festival 2003, du 10/07 au 13/07.
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Dimanche 13 juillet.
On commence cette dernière journée
en fanfare dès 11h30 avec le concert des belges (Charleroi)
de Mindtrap, dont le premier opus, Nés enchaînés,
sortira en 2004. Je ne les connais que de nom et je me suis pointé
sans grands repères sous la Canibal blue stage, et je dois
avouer qu'ils m'ont bluffé, surtout au niveau des musiciens
: un bassiste de talent (c'est rien de le dire) et deux guitaristes
en parfaite phase qui font de leur hardcore un truc super précis,
qui ne laisse aucune place aux fausses notes, et qui change la
donne : au lieu de se taper un truc bourrin de plus, les Mindtrap
nous offrent un concert pour initiés, pour tous ceux qui
sont à la recherche de sang frais dans le hardcore, dont
la qualité n'est pas toujours au rendez-vous. Eux, au moins,
ils affirment leur indéniable talent, et ils n'ont pas
froid aux yeux, pour notre plus grand plaisir. Vivement la sortie
de leur disque !
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A peine une demi-heure après, on enchaîne
sur Nostromo. Dans l'intensité, on fait difficilement
mieux, c'est une certitude. Pourtant, la pêche, qui est
la marque de fabrique du groupe et de son dernier album, Ecce
Lex, n'est pas vraiment au rendez-vous. Tous ceux qui connaissent
bien le groupe et qui sont présents ont sur leur visage
la petite marque pâle de la déception. Certes, le
set est puissant, bien rôdé, la violence répond
présent ; mais il manque un petit quelque chose : la forme.
Le groupe manque indéniablement de forme. Peut mieux faire.
Je reviens ensuite sur la Last Arena pour le concert
des Tokyo Ska Paradise. Je ne les connais que de nom et
de réputation (" vas-y c'est trop de la balle ",
m'a t-on dit). On a tous été agréablement
surpris par le tokyoites en costards noirs, façon Men In
Black avec une trompette à la main. De bonnes ondes se
propagent dans la foule, tout le monde suit la cadence mise en
place par cet " orchestre " ska-rock japonnais ; une
cadence qui nous fait perdre la notion du temps, car l'ensemble
des gens présents se prêtent facilement au jeu très
fun, mais surtout très riche musicalement de ce panel d'artistes
nippons, dont le frontman (par souci de charisme ? un handicap
?) reste bien tranquillement assis sur son tabouret. Un moment
sympathique qui dévoile aussi un visage majeur de Dour,
que je n'ai pas évoqué jusque-là, mais qui
est bien présent depuis le jeudi midi : la découverte.
Voilà, on découvre, ça plaît ou pas,
mais là, les Tokyo Ska Paradise nous ont conquis.
Tout de suite après je me retrouve sur
la Canibal blue stage pour le concert des lillois de Out,
qui ont fait leur come-back récemment avec un album ravageur
et accrocheur, Unik. La prestation scènique est encore
plus intéressante et attendue... Pas de soucis de ce côté,
Out se produit de fort belle manière, enchaînant
aisément titre sur titre, nous faisant à tous plaisir,
notamment en jouant beaucoup de morceaux du dernier album, comme
Before the bullets, Monter la haine ou encore Rhyme with crime.
Rien à redire : j'ai passé un super moment, convaincu
par ce retour en super forme de Out (même si le frontman
est parfois aussi rouge que son tee shirt).
Vite fait, on va manger des lasagnes (pour changer)
dans les hauteurs de Dour, et on revient rapidos voir les Stereotypical
Working Class, jeune groupe originaire de Lyon qui d'après
la rumeur, sont très bons sur scène.
Suite
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