Les Eurokéennes
de Belfort du 04 au 06 juillet 2003.
|
|
Vendredi 4 juillet.
The Roots - Grande Scène - 20H45.
Originaires de Philadelphie, leur parcours
depuis 20 ans les porte désormais parmi les plus grands
groupes soul / rap et leur 3ème album est à la hauteur
de leur réputation de touche à tout : The Roots
est de toute évidence un collectif de musiciens hors du
commun. Mélange de hip hop groovy, de sonorités
rock, soul et jazzy, l'alchimie est efficace et promet un concert
détonnant, en tout cas très attendu !
Les artistes entrent sur la grande scène
du festival vers 20 H 45, lorsque la nuit annonce bientôt
leur venue pour créer une ambiance si particulière
sur le site de Belfort. La foule hurle.
The Roots enchaînent avec une aisance déconcertante
les meilleurs titres de leur album Things Fall Apart dont le majestueux
You got me, hit planétaire. Puis viennent les nouvelles
chansons de Phrenology qui n'ont pas à rougir de leurs
aînées : le sensuel Sacrifice, le groovy Water ou
le très rock The seed (2.0).
La nuit tombe, les tabous avec, désormais
les frontières musicales n'existent plus, on connaissait
The Roots aussi à l'aise avec le hip-hop qu'avec le rock
et ce concert ne dément pas : successions de solos de guitare,
basses et percussions, classiques musicaux revisités façon
" Old School " ( Lettre à Elise de Beethoven,
Push-it de Salt n'Pepa
), ou encore un clin d'il à
la techno. La fin du spectacle est tout simplement jouissive,
The Roots ont enflammé le public et confirment une fois
de plus leur ouverture d'esprit.
Nicolas
Radiohead - Grande scène - 23H00
Ils sont venus de toute la France, patauger dans la désormais
célèbre "boue belfortaine " pour assister
au concert du groupe phare de ces 15ème Eurocks !
Tous les billets étaient vendus depuis 2 jours, un événement
donc attendu de tous, et de nous !
La bande à Thom Yorke est venue nous présenter
son dernier petit bijou Hail to the Thief. Il faut dire que depuis
le succès planétaire de OK Computer, les 5 d'Oxford
avaient plutôt choisi les petits sentiers tortueux à
l'issue inconnue plutôt que de suivre l'autoroute toute
tracée devant eux. Le groupe aime prendre des risques et
on pouvait s'attendre à ce qu'il nous entraîne dans
une nouvelle expérience musicale. Et puis non ! Sans être
un retour en arrière ce 6ème album, serpente entre
une pop et un rock insaisissable, sûrement le plus mûr
et le plus complet de leurs opus. Exit les acrobaties électros
torturées, place à une pop hybride mais merveilleusement
mélodieuse. Kid A et Amnesiac n'étaient pas un virage
radical, mais un détour nécessaire pour parfaire
leur art.
Avec Hail to the Thief, Thom Yorke et ses acolytes ont comblé
leurs fans toujours fidèles et trop heureux de retrouver
les émotions du premier coup de foudre.
Suite
|