Les Eurokéennes
de Belfort du 04 au 06 juillet 2003.
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Samedi 5 juillet.
Tricky - Grande Scène - 23H00
Qu'attendre du concert de Tricky ? Voilà une bonne question
pour un premier contact scénique avec le mauvais garçon
de l'underground anglais. Son look est carrément punk,
son regard
noir et perçant et quant à sa voix,
nulle doute qu'elle sort des plus profondes cavernes de Bristol
! En tout cas, à l'écoute de sa déjà
impressionnante discographie, la voie n'est jamais toute tracée.
Entre les albums accessibles ( Maxinquaye ou Blowback), les chansons
électro-rock écorchées de Prémillenium
Tension et Angels with dirty faces ou encore le dernier et bien
sage Vulnerable, on ne sait pas vraiment sur quel pied danser
et les fans sont bien placés pour n'y rien comprendre !
Arrêtons là la théorie, pour mieux cerner
le personnage, le mieux est encore de le voir live.
L'entrée sur scène est rapide et sans manière,
Tricky annonce la couleur : torcher ses chansons les plus commerciales
(qu'il avouera même être des chansons faites pour
le fric) et passer aux choses sérieuses : sa vraie personnalité,
son côté sauvage, les flammes qui l'animent.
D'abord, une reprise de Love Cats des Cure, puis le morceau You
don't wanna et son fameux sample d'Eurythmics : Sweet dreams (are
made of this), sa chanteuse fait le boulot pendant qu'il crache
d'énormes nuages de fumée opaque, dos aux spectateurs.
Il se retourne et alors commence le show à la Tricky :
il donne l'impression de boxer sur scène comme s'il en
voulait à la terre entière. Il balance son micro,
fou de rage à cause d'un problème de son. Pourtant,
le concert reprend avec une vague de chansons électro-rock
puissantes. Enfin, Tricky calme son feu intérieur pour
nous laisser un brasier rouge vif de titres tirés de son
dernier album. On a la confirmation que sa personnalité
peut être également touchante. Nous voilà
rassurés, mais un peu chamboulés
Nicolas.
Death in Vegas - Chapiteau - 00H15
Avec un nom qui, comme celui de Massive Attack, décevra
les fans de rock à la première écoute d'une
chanson : " Ah bon, c'est pas du hard ?!), Death in Vegas
est plutôt à ranger dans les bacs électro,
tendance psychédélique (existent-ils ?). Formé
à la base par Richard Fearless en 1994, ce groupe a déjà
accouché de trois albums et ne compte certainement pas
s'arrêter en si bon chemin, leur succès ne cessant
de grandir.
Après le choc Tricky, quelques minutes plus tôt,
les Death in Vegas se doivent de maintenir le niveau de la soirée.
Ils sont quatre musiciens sur scène, deux guitaristes,
un bassiste et un batteur, ainsi que les deux têtes pensantes
qui s'élèvent derrière un " hôtel
", véritable salle des machines où boîtes
à rythmes et autres platines s'empilent. L'éclairage
est feutré, les artistes sont concentrés : le show,
c'est du sérieux
Le concert commence, le groupe nous présente un morceau
de Scorpio rising
l'atmosphère est lunaire, intense
.on
ferme les yeux puis le son est de plus en plus fort, la fin du
morceau nous éclate en pleine figure. On ouvre les yeux
à nouveau : une bonne claque. Nos oreilles ont déjà
bien compris le message ! D'autres morceaux de The Contino Session
nous éclabousse de la même façon, telles de
grosses vagues que l'on ne croyait pas au loin si grandes. On
se relève à chaque fois et jusqu'à la fin
même si le scénario est identique et le son au final
beaucoup trop fort. L'envie est plus grande. Un rappel ? "
Attends
merde, j'ai perdu mes bouchons d'oreilles! "
Nicolas.
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