Les Eurokéennes
de Belfort du 04 au 06 juillet 2003.
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Samedi 5 juillet.
Electric 6 - Chapiteau - 20H00
Révélé sur le mix barjo
des 2 Many DJ's avec Danger High Voltage !, sous le nom de The
Wildbunch, les Américains d'Electric 6 ont débarqué
à Belfort quelques jours à peine après la
sortie de leur premier album Fire. Déjà bien émoustillé
par le ska nippon, le public des Eurocks ne demandait qu'à
se trémousser.
L'entrée sur scène nous a tout de
même laissé un peu perplexes, certains se sont même
replongés dans leur programme " heu
c'est quel
style déjà ? ! "
On peut dire qu'ils se sont particulièrement appliqués
à brouiller les pistes, un peu comme pour nous faire oublier
que finalement c'est avec du bon vieux rock et de la disco (rien
de bien neuf donc ) qu'ils allaient mettre le feu au chapiteau.
En effet entre un bassiste un peu cra-cra, un guitariste chauve,
un clavier à la tignasse ébouriffée façon
80's mais surtout grâce au chanteur, sorte de dandy gominé
en costard cravate et à la voix bien virile, on était
en droit de se demander à quelle sauce on allait être
mangé.
Tout ce petit monde s'est en fait révélé
être un groupe de fous furieux, complètement déjantés
: ça s'annonce bien ! Les premiers titres ont d'emblée
accroché le public sur des rythmes discos matraqués
de riffs de guitare électrique décapant mais toujours
mélodieux. Un groupe qui n'a peur de rien en tout cas et
qui pousse l'ironie jusqu'à la reprise de Radio Ga Ga de
Queen, comme pour dire "Et oui on peut aller jusque là
" et ils ont raison, ça marche : kitsch peut-être,
mais dans le style hilare et survolté du concert ça
n'a gêné personne.
A noter un super échange avec le public,
l'ambiance bouillante n'est pas que due à cette musique
ébouriffée et inclassable, mais aussi au jeu de
scène du leader au regard sérieusement allumé
qui s'agite dans tous les sens.
Son pseudo-broshing n'a pas tenu le choc longtemps et sa moumoute
frisée le rend encore plus sympathique lorsqu'il nous rend
nos applaudissements, un sourire ahuri collé sur les lèvres
est-il lui-même surpris que la mayonnaise ait si bien pris
?
Stéphanie.
Dionysos - Grande scène - 21H00
Qui n'a jamais chantonné le refrain entêtant et excitant
" When I was a child, I was a Jedi ! " inlassablement
toute une journée ? !
Song for a Jedi est extrait du 4ème album du quintet valentinois
Western sous la neige qui a confirmé leur talent.
Début de concert musclé, très
rock, limite hard. Le leader : Mathias, cascadeur de métier
ne tient pas en place, sautant d'une enceinte à l'autre
il entreprend l'escalade de l'échafaudage de la grande
scène, devant un public tout aussi surexcité. Une
petite pirouette roulade pour redescendre : pas de doute c'est
un pro !
Mais comme chanter les deux pieds cloués au sol n'est pas
dans son habitude, le chanteur acrobate plonge aussitôt
dans la fosse et au bout de la 2ème tentative, parvient
à traverser la foule en délire jusqu'à la
régie son et lumière : bel exploit ! Défi
relevé avec succès ( cf. conférence de presse)
sur un Coccinelle endiablé.
De retour sur la terre ferme, Mathias nous rappelle qu'il y a
5 ans ils étaient déjà là, mais au
camping des Eurocks (à l'époque un festival à
lui tout seul) et que déjà, cela n'avait pu se faire
que grâce au travail des intermittents du spectacle. Puis
les écrans géants prennent le relais pour nous montrer
ce que serait le festival sans eux : un immense champ peuplé
d'herbe et de canards
Ovation pour les intermittents suivie
du duo Anorak avec Babeth la violoniste ( banjoïste à
ses heures ).
Le concert se termine par un hommage à Léo Ferré
assaisonné à une sauce maison bien pimentée
" Thank You Dionysos " pour ce moment inoubliable !
Stéphanie.
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