Les Eurokéennes
de Belfort du 04 au 06 juillet 2003.
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Samedi 5 juillet.
2 Many DJ's - chapiteau - 2H30
Le défi est de taille : rester en forme de 1H15 à
2H30 ( creux dans notre programmation de festivaliers acharnés,
dû à l'annulation du concert de Goldfrapp ) pour
profiter pleinement du concert des mixeurs fous des 2 Many DJ's.
Leur premier album sorti en mai 2002 As heard on Radio Soulwax
Pt.2, les frangins belges ( ex Soulwax ) donnent au concept de
la bastard pop ses premiers moments de gloire. Le principe est
simple : marier les couples les plus improbables comme Beck et
AC/DC ou Kilye Minogue et New Order ( et si !)
Il suffit du premier mix des 2 DJ pour nous extirper
de notre état pré-comateux et nous plonger dans
une transe collective se manifestant par des mouvements totalement
incontrôlés et répétitifs accompagnés
de bonds désorganisés.
Le public est tellement excité que du sol protégé
de la pluie par le chapiteau, s'éleve un nuage de poussière
rouge qui gratouille nos poumons pendant un petit moment.
Il y a eu peu de titres extraits de leur album
mais les mix haletants et jobarts enchaînés les uns
après les autres ont fait l'unanimité de la foule
en délire.
Surtout lors du décapant mélange Nirvana / Daft
Punk qui ne pouvait trouver meilleur public qu'à Belfort.
Mission réussie ! ! au 2ème jour
du festival à 4H00 du mat on affiche une forme olympique,
juste déçu que ça s'arrête déjà
Stéphanie.
Dimanche 6.07
Nada Surf - Chapiteau - 18H30
Propulsé par le succès du
single Popular en 1996, les New Yorkais francophiles refont parler
d'eux avec leur dernier album Let Go ! où Nada Surf nous
prouve qu'ils ont le don des mélodies accrocheuses sur
une pop bien ficelée.
Le public belfortian est au rendez-vous, on peut dire qu'il y
a " chapiteau comble " !
Le groupe joue beaucoup d'extraits de son dernier album pour notre
plus grand plaisir avec bien sûr l'échantillon frenchy
" là pour ça " ( " les mecs c'est
des salauds mais p'têtre pas tous .. " ) avec tout
de même un retour sur l'incontournable Popular.
S'exprimant dans un parfait français, le chanteur Matthew
Caws, insiste sur son attachement à l'Europe et surtout
la France, puis entre deux titres nous raconte une petite histoire
: dans son canton aux Etats Unis, un homme qui était connu
pour sa grande sagesse et son ouverture d'esprit se vit proposer
le poste de magistrat. Il l'accepta mais quelques semaines après
avoir accédé à sa nouvelle fonction il démissionna
en ces termes " je ne connais pas assez bien la loi pour
me permettre de juger des gens. Cette fonction ne me revient pas
, je n'en suis pas capable " . Morale de l'histoire : un
certain texan aurait dû prendre exemple sur la sagesse de
cet homme ! s'ensuit une évidente ovation d'un public déjà
convaincu de la chose !
Pour conclure, fan ou pas tout le monde a apprécié
le concert à sa juste valeur car sur scène Nada
Surf est comme dans ses chansons : plein d'énergie, attachant,
sympathique et émouvant, on attend avec impatience leur
prochain passage aux Eurocks !
Stéphanie.
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